NAISSANCE
Naissance
07/01/1888 Saint Martin des
Champs Lieu-dit : Feunten ven (Pays : Morlaix ) baptême ou
naissance
DECES
RIDELLER
LUCIEN OLLIVIER, Né(e) le 07/01/1888
à Saint-Martin-des-Champs (Finistère) - Terre - Soldat - 19ème régiment d'infanterie - Mort pour la France à Maissin (*) (Belgique - Luxembourg) à l'âge de 26 ans : tué à l'ennemi - Les combats de Maissin et de Rossignol (à 30km au N/O) ont fait coté français plus d'un millier de tués le seul jour du 22/08/1914 dont plus 5 sur 10 étaient finistériens (sans compter les blessés décédés des suites de ces combats) - Acte de décès transcrit à Saint-Martin-des Champs (Finistère) le 23/06/1915 - Maissin : proche des frontières française et luxembourgeoise à 40 km au N/E de Charleville-Mézières (Belgique - Luxembourg) - Sépulture : Pas de sépulture connue ou identifiée - Nos sources : SGA -
"Mémoire des hommes"
Fiche Mémoire des Hommes MdH
Vous pouvez accéder à sa fiche matricule en cliquant ici
MARIAGE DES PARENTS
23/01/1887 Pleyber
Christ (Pays : Saint_Thégonnec ) .
Mariage
MARIAGE DES GRANDS-PARENTS
17/10/1856 Saint
Martin des Champs (Pays : Morlaix ) .
Mariage
6/7 -- X
26/01/1843 Pleyber Christ (Pays :
Saint_Thégonnec ) . Mariage
FRERES ET SŒURS DU SOLDAT
11/03/1889 Saint
Martin des Champs Lieu-dit : Feunten
ven (Pays :
Morlaix ) baptême ou naissance 04/09/1891 Saint
Martin des Champs Lieu-dit : Feunten
Ven (Pays :
Morlaix ) baptême ou naissance
27/01/1894 Saint
Martin des Champs Lieu-dit : Feunten
Ven (Pays :
Morlaix ) baptême ou naissance (remarque : la bonne orthographe est : La Harazée).
RIDELLER Hervé Auguste est lui aussi mort pour la France le 02/02/1915 à La Harazée (Marne) à l'âge de 21 ans : tué à l'ennemi - Inscrit sur le monument aux Morts de Saint-Martin-des-Champs (Finistère) - Soldat - 94ème régiment d'infanterie
COMPLEMENT
TEMOIGNAGES
Témoignage de Catherine HOFF, arrière petite-fille de Jeanne Louise RIDELLER, sœur de nos deux Poilus Lucien et Hervé.
J'ai rencontré Catherine à Plounevez-Lochrist, hameau de Kerdelant, où elle passait quelques jours de vacances, avec son mari Alain, avant de regagner la Région parisienne, où ils résident.
"Je suis née à Brest. Mon mari et moi revenons en Bretagne depuis deux ans. Après avoir vécu quelque temps dans une caravane d'occasion, sans électricité ni toilettes, où on se plaisait, on a acheté cette petite maison de Kerdelant, d'où nous avons une vue magnifique sur la mer, distante de quelques encablures".
Aviez-vous déjà entendu parler des deux frères Rideller, morts pendant la Grande Guerre ?
"Non. C'est en faisant la généalogie de la famille que je les ai découverts. J'ai demandé à ma mère si sa grand-mère lui en avait parlé. Elle m'a répondu par la négative. Pourtant, ma mère parlait souvent de sa grand-mère Jeanne Yvonne qu'elle adorait. Mais elle ne se souvenait pas des frères de cette dernière". "Depuis longtemps je faisais de la généalogie mais limitée à la génération de mes parents. Petit à petit j'ai étendu mes recherches. Ma grande motivation pour la généalogie m'a ensuite conduit à consulter le site "Mémoire des hommes", source principale du Ministère de la Défense en ce qui concerne la guerre 1914-1918. Par ailleurs je me suis intéressé aussi, avec Alain HOFF mon mari, à ses origines, mais les recherches sont plus difficiles car ses ascendants ont vécu non seulement dans l'Est de la France mais aussi en Belgique et en Italie dans le Queyras"..
Je vous remercie de m'avoir envoyé par Internet le fichier "Gedcom" de l'arbre d'ascendance et de descendance d'Olivier Rideller et Marie-Yvonne Paugam, parents de votre arrière grand-mère et bien sûr de ses frères Lucien et Hervé. Je demanderai au Maire de Saint-Martin des Champs de réserver une place de choix pour vos travaux de recherches, lors de l'exposition organisée pour rendre hommage aux soldats de la Grande Guerre. M'autorisez-vous à afficher l'arbre mixte à cette occasion.
"Bien entendu, car Saint-Martin des Champs reste le berceau de notre famille, même si je n'y suis pas née"
Je vous remercie Catherine pour votre témoignage
Témoignage de Jacqueline Paugam, épouse Castel, fille de Marie Rideller, sœur de nos Poilus Lucien et Hervé.
J'ai rencontré Jacqueline et son mari Ernest dans leur maison de Saint-Martin des Champs. Vos grands-parents Olivier Rideller et Jeanne Yvonne Paugam avaient quatre enfants, deux garçons, Lucien et Hervé, "morts au combat" pendant la Grande Guerre, et deux filles, Jeanne Louise et Marie. Vous êtes la fille de Marie. Parmi les photos de famille que vous me montrez, il y a une photo d'une cérémonie de remise de médaille.
"Oui, çà se passait sur la Grande place à Morlaix (celle du kiosque sans doute). Parmi les médaillés, on y voit mon grand-père Olivier, qui ne voulait pas y aller. Il était "rongé" par la douleur depuis le décès de ses deux garçons."
On a dit, parait-il, que les jeunes gens mobilisés étaient contents de partir à la guerre pour défendre leur pays.
"Non, Lucien et Hervé n'étaient pas joyeux car ils quittaient la ferme, laissant seuls leurs parents déjà âgés".
Comment ont-ils été informés du décès de leurs deux fils ?
"Par le facteur, à la fin de l'été 1914 pour Lucien et six mois plus tard pour Hervé. Ensuite, quand il voyait le facteur, mon grand-père partait se réfugier au grenier. Marie Yvonne et ses deux filles Jeanne et Marie s'occupaient de la ferme pendant qu'Olivier, très affecté par les deux décès, partait faire du charroi avec son cheval. Au retour, il s'arrêtait à la Croix Rouge dans le bar tenu par la grand-mère de mon mari Ernest Castel. On peut penser qu'il buvait. En réalité il vivait avec sa grande souffrance, prostré suite au malheur qui avait frappé sa famille. Parfois, le cheval rentrait seul à la ferme."
Olivier ne s'occupait plus de sa ferme ?
"Non, c'est ma mère, une femme, qui en avait la charge. Elle allait vendre le lait à Morlaix. Ma tante Jeanne était partie au Havre. Elle en est revenue, après le décès de son mari, et tenait une petite épicerie à Morlaix."
Voulez-vous dire quelques mots sur la descendance d'Olivier et Jeanne Yvonne ?
"Ma tante Jeanne Louise a eu deux enfants, François, qui faisait partie de la Résistance pendant la dernière guerre ; il a été fusillé par les Allemands à Plouigneau en août 1944. Sa fille Lucienne s'est mariée avec un Pradier. Elle a un appartement à Carantec. Le deuxième enfant de Jeanne, Robert, a eu une fille, Michelle, mariée avec un Fouillard. La descendance de Jeanne comprend les branches Pradier et Fouillard. Catherine Hoff, que vous connaissez, appartient à la deuxième."
Avez-vous des souvenirs à évoquer sur ces deux branches ?
"Non, je ne sais pas grand-chose. Les Rideller ont eu aussi beaucoup de morts. La grand-mère de "Lulu" avait aussi perdu son mari à la guerre – François résistant en 1944 -- C'est pour cela qu'elle travaillait à la "Manu". Puis le mari de Lulu, aviateur, mort en service commandé en 1968."
On en arrive à la descendance de votre mère Marie Rideller. Elle a eu deux filles, Denise l'aînée et vous Jacqueline.
"Oui, Denise est religieuse; moi et mon mari Ernest Castel avons eu trois enfants, une fille et deux garçons qui vivent respectivement à Garlan, Botmeur et Plouescat."
Vos grands-parents Olivier et Jeanne Yvonne ont-ils fini leurs jours à Feunteun Ven ?
"Non, ils ont habité dans la maison où nous sommes, construite en 1928. La ferme a été vendue aux Caroff, je crois. Ils avaient deux pièces là-haut. Pendant la guerre nous étions onze. François, résistant, était venu se cacher chez nous. Quand les petits-enfants avaient des problèmes, ils venaient aussi."
Merci d'avoir accepté de répondre à mes questions.
"Si vous le permettez, je me souviens aussi que Michèle, la mère de Catherine, adorait sa grand-mère. Elle croyait que celle-ci, qui avait eu beaucoup de problèmes, la suivait partout. Elle gardait toujours sa photo sur elle. Elle nous disait qu'elle était sûre que sa grand-mère la suivait partout pour la protéger. Elle ne quittait jamais sa photo et, quelquefois elle nous disait qu'elle avait pris la forme d'une coccinelle pour mieux la suivre" . "Une dernière anecdote : Pour contacter nos cousins de Sainte-Sève, on écrivait un billet qu'on fixait au collier du chien. Dès qu'il recevait une petite tape, il partait à Sainte-Sève pour le livrer. Il revenait au bercail avec la réponse fixée au même endroit. Malheureusement il a été écrasé par le train en traversant la voie au passage à niveau situé entre Bagatelle et Sainte-Sève."
Je vous remercie pour votre témoignage.
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