MAGREZ Alexandre

MAGREZ Alexandre

 

 

NAISSANCE

 

29/01/1888  Lieu-dit : Morlaix (Pays : Morlaix ) baptême ou naissance
MAGREZ Alexandre, garçon, Enfant de Joseph Marie, âgé de 27 ans, Scieur de long
et de SALIOU Marie Louise, âgée de 26 ans, Couturière
Témoins : LE MARREC Alexandre, tonnelier, 34a, demeurant rue du Porsmeur à Morlaix / QUEMENER Noel, portefaix, 27a, demeurant 11 rue au Fil à Morlaix / les témoins signent
Notes - né le 29/01/1888 à 10h00 / le père signe / dom: 7 pl des Jacobins à Morlaix
Mentions marginales : x à Morlaix le 01/12/1912 avec LE BIHAN Jeanne Marie

 

 

DECES

 

MAGREZ Alexandre, Né(e) le 29/01/1888 à Morlaix (Finistère)
Décédé(e) le 08/09/1914
Notes : Guerre de 1914/1918

- Morlaix "Square de la Résistance" (Finistère) (Inscrit sur le monument aux Morts)

- Terre - Soldat - 19ème régiment d'infanterie

 - Mort pour la France à Lenharrée (Marne) à l'âge de 26 ans : tué à l'ennemi

- Jugement rendu par le tribunal de Morlaix (Finistère) le 20/08/1920

 - Acte de décès transcrit à Ile-de-Batz (Finistère) le 18/09/1920

 - Nos sources : SGA - "Mémoire des hommes"

Vous pouvez accéder à sa fiche matricule en cliquant ici

 

Il y est écrit : « Parti en renfort le 8 Août 1914. Décédé le 8 Septembre 1914. Tué à l’ennemi et inhumé à –Ecury-le-Repos. »

 

 

MARIAGE DES PARENTS

 

07/10/1885 Morlaix (Pays : Morlaix ) . Mariage
MAGREZ Joseph Marie, né le 29/07/1860 à Carentoir Arr De Vannes Morbihan, Charpentier

Fils de MAGREZ Marie, décédée
Notes concernant l'époux : Signe. Fils naturel non reconnu

SALIOU Marie, née le 18/10/1861 à Morlaix, Couturière

Fille de Victor Menuisier, âgé de 70 ans, signe et de BRABAN Françoise Louise, décédée le 14/04/1885 à Morlaix
Notes concernant l'épouse : Domicile avec son père rue du four St Meleine

Témoins : François COLLET, Victor REYH, François SALIOU menuisier 35a et Gustave SALIOU menuisier 30a (frères)

 

SALIOU Marie Louise est décédée le 13/05/1892 à Morlaix.

MAGREZ Joseph Marie s’est remarié avec CASTEL Marie Jeanne Augustine le 04/09/1892 à Saint-Martin-des-Champs.

Ils auront 4 enfants :

1. MAGREZ Henri Guillaume Joseph Marie
Né le 12/05/1893 à Morlaix (29), 16 Rue du Porsmeur.
Décédé le 26/09/1901  à l'âge de 8 ans.

2. MAGREZ Jeanne Marie
Née le 17/05/1894 à Saint-Martin-des-Champs (29), Bellevue.
Mariée le 20/03/1920 à Saint-Martin-des-Champs (29) avec PROUFF Jean Guillaume.
Décédée le 26/06/1979 à Morlaix (29)  à l'âge de 85 ans.

3. MAGREZ Paul
Né le 21/06/1896 à Saint-Martin-des-Champs (29), Bellevue.
Marié le 19/09/1921 à Saint-Martin-des-Champs (29) avec QUÉGUINER Joséphine.
Décédé le 23/02/1943 à Morlaix (29)  à l'âge de 46 ans.

4. MAGREZ René Joseph Marie
Né le 18/12/1902 à Morlaix (29), 36 Rue du Porsmeur.
Marié le 02/05/1925 à Saint-Martin-des-Champs (29) avec BIZOUARN Louise Edouarine Marie.
Marié le 24/06/1930 à Rochefort (17) avec SIBIRILL Charlotte Jeanne.
Décédé le 04/04/1949 à Bordeaux (33)  à l'âge de 46 ans.

 

 

MARIAGE DES GRANDS-PARENTS

 

25/01/1845 Morlaix (Pays : Morlaix ) . Mariage
SALIOU Victor, né le 14 07 1816 à Morlaix (Lieudit : Les halles), Menuisier

Fils de Pierre Jardinier, âgé de 63 ans et de FOUSTOUL Marie Jacquette, âgée de 59 ans, signe
Notes concernant l'époux : il signe

BRABAN Françoise Louise, née le 22 04 1821 à Quimperlé (Lieudit : La Roche), Cuisinière

Fille de Jacques Pierre Marie Maçon, décédé le 05 12 1842 à Quimperlé et de COUIC Marie Anne, âgée de 53 ans, présente
Notes concernant l'épouse : elle signe

Témoins : François Etienne FOUSTOUL 49a cordonnier (o de l'époux) , François SALIOU 31a (f de l'époux) tailleur (s), Jacques SCELIN 59a (o de l'épouse) , Toussaint SCELIN 30a (cousin de l'épouse)( tous 2 ouvriers aux tabacs)

 

 

FRERES ET SŒURS DU SOLDAT

 

07/08/1886 Morlaix Lieu-dit : 17 Place St Martin (Pays : Morlaix ) baptême ou naissance
MAGREZ Joseph Marie, garçon, Enfant de Joseph Marie, âgé de 26 ans, Domestique
et de SALIOU Marie Louise, âgée de 24 ans, Couturière
Témoins : SALIOU Victor, 70 ans, gd père, menuisier, signe. MARREC Alexandre, 33 ans, tonnelier, signe.
Notes - le père signe.

Décès - 25/02/1890 - Morlaix (Rue Du Porsmeur 16) à l’âge de 3 ans.

 

Naissance - 30/08/1891 - Morlaix (16 Rue Du Porsmeur)

MAGREZ Anna Victorine Marie Louise

fille de Joseph Marie, Scieur de long , âgé de 31 ans et de Marie Louise SALOU, Couturière , âgée de 30 ans
Témoins : Paul REYH 30a ouvrier en tabacs 33 rue Gambetta (s) , Alexandre MARREC 38a tonnelier 16 rue porsmeur (s)
Notes : née le 28 à 17h00 , le père signe

Décès - 15/02/1892 - Morlaix (16 Rue Du Porsmeur) à l’âge de 6 mois.

 

Et 4 autres demi-frères et sœurs (voir ci-dessus).

 

 

MARIAGE EVENTUEL DU SOLDAT

 

Mariage - 15/04/1912 - Morlaix

MAGREZ Alexandre

Cuisinier, âgé de 24 ans (majeur), né le 29/01/1888 à Morlaix
fils de Joseph Marie, Scieur de long , âgé de 51 ans , présent et signe et de Marie Louise SALIOU, décédée le 13/05/1892 à Morlaix
Notes époux : dom. St Martin-des-Champs ainsi que son père.

LE BIHAN Jeanne Marie

Factrice, âgée de 28 ans (majeure), née le 18/10/1883 à Plogonven
fille de Jean Marie, Journalier , âgé de 59 ans , présent et de Marie Françoise LARHER, âgée de 57 ans , présente
Notes épouse : dom. 3 rue des Bouchers Mx avec ses parents.

Témoins : Yves RAOUL,Plâtrier,27a,rue de Callac (s) / Yves KERGUINOU,Préparateur en pharmacie,23a,2 rue d'Aiguillon (s)/ Guillaume LE BIHAN,Préparateur en pharmacie,23a frère de la X,3 rue des Bouchers (s)/ Alexandre MARREC,Tonnelier,59a,59 rue Longue (s)

 

 

ENFANTS DE CETTE UNION

 

Naissance - 23/01/1913 - Morlaix (rue du Mur 63)

MAGREZ Lucien

fils de Alexandre, Cuisinier , âgé de 25 ans et de Jeanne Marie LE BIHAN, âgée de 29 ans
Témoins : Père présent déclarant - Joseph Marie MAGREZ, aïeul
Mentions marginales : Par Jugement du Tribunal civil de Morlaix en date du 22-02-1919, l'enfant à été adopté par la Nation - Mariée à Morlaix le 27-07-1936 à Francis Yvon AUDREN - Décédée à ROUEN (Seine-Maritime) le 6-07-1995 (NDLR : ???)

 

 

DETAILS

 

Bureau de recrutement :

Brest

Classe de mobilisation :

1908

Cote de registre :

1R1393

N° de la vue :

411

N° matricule de recrutement :

1800

Profession lors recensement :

cuisinier

Niveau d'instruction :

sait lire, écrire et compter

 

 

TEMOIGNAGES

 

Source : http://19emeri.canalblog.com/archives/03_septembre_1914__la_retraite_et_la_bataille_de_la_marne/index.html

 

LA BATAILLE DE LA MARNE-LENHARREE

bat_marne_1914

Le   11ème Corps d'Armée doit s'établir défensivement de Morains le petit à Lenharrée, pour barrer à l'ennemi les routes venant de Chalons et de Vertus.
Le 6 septembre 1914, sur les ordres du général EYDOUX, la 22ème Division prends ses positions. La 44 ème brigade (19e RI et 118e RI) tient le front de Normée exclus à Lenharrée inclus. La 43 ème brigade (62e RI et 116e RI) couvre le flanc droit.
Le lieutenant colonel MAGNAN, qui vient de prendre le commandement du 19 ème régiment d'infanterie, place les 1er et 3ème bataillons avec deux sections de mitrailleuses en avant du village de Lenharrée. La 7ème compagnie s'installe dans le cimetière et sert de liaison entre les deux bataillons. Le reste du régiment s'établit en réserve derrière le remblai de la voie ferrée. Le 118e RI se positionne dans les bois au sud de Normée.

6_sept_1914

A gauche, les positions des régiments : les rectangles noirs représentent les régiments allemands, les blanc les français.

Source :R. Vilatte- Foch à la marne

 

Coll B. Garandeau

Photo de droite : Patte d'épaule portée par les soldats allemands de l'IR 177. C'est ce régiment qui faisait face au 19e régiment d'infanterie.

Source : Collection Bertand Garandeau

Les différentes unités sont en place vers 10 h. Sous une chaleur étouffante, les heures passent, angoissantes. Vers 14 h, une attaque de 150 cavaliers Allemands est repoussée.

bat_marne

En conséquence des ordres du général FOCH, qui ordonne, pour la journée du 7 septembre, au 11ème corps d'armée de maintenir ses positions et d'attaquer l'ennemi, le général EYDOUX donne les ordres suivants :   
        " Avec l'appui de l'artillerie, la 21ème division d'infanterie s'efforcera de reprendre Morains le petit-Ecury-Normée.
La 22ème division d'infanterie appuiera l'attaque de la 21ème division et tiendra solidement Lenharrée."
Or, des le matin, les Allemands attaquent, empêchant l'action offensive du 11ème corps d'armée.
A Lenharrée, le bombardement est très intense, les combats sont violents. Malgré plusieurs assauts ennemis, le 19ème Régiment d'Infanterie se maintient, non sans de fortes pertes. Les tirs des 75 Français ont permis a deux reprises de repousser les assauts Allemands. A aucun moment de la journée, ceux ci ne pénétreront dans le village de LENHARREE.
Vers 19 heures, le 19e R.I. reçoit un message du général PAMBET, commandant la 22ème division :
"J'adresse toutes mes félicitations au 19e RI pour sa glorieuse conduite. Je mets à votre disposition un bataillon du 62e R.I. et un bataillon du 116e R.I. Toute la ligne passera à l'offensive le 8 à 4 heures du matin."
Le colonel MAGNAN ordonne aux bataillons des 62e et 116e R.I. de relever les unités du 19ème RI en avant de Lenharrée. Le 19ème régiment d'infanterie se reforme le long de la voie ferrée pour prendre un repos bien mérité avant de repartir à l'attaque prévue à 4 heures du matin.
Mais cette offensive n'eut pas lieu car, vers 3h30 le 8 septembre, les Allemands déclenchent un bombardement intense sur Lenharrée et passent à l'attaque. Ils prennent le village et parviennent à la voie ferrée ou se trouve le régiment. Après de furieux combats, le 19e RI, comme le reste de la 22ème division d'infanterie, se replie sur Fere Champenoise et Connantray. Rejoint par la 18e division d'infanterie qui arrive en renfort, le 11e C.A livre de durs combats sur le plateau d'Oeuvy ou il subit de fortes pertes, puis se replie sur Corroy, Gourgançon, Semoine.
Le 9 septembre, la 22ème D.I. suit le mouvement de la 18e D.I. en direction de Montépreux. La 44ème brigade (19e et 118e R.I.) occupe le secteur de Haussimont, Sommesous ou elle livre des combats avec l'arrière garde de l'armée Allemande.
Le 10 septembre, la 22e D.I. se porte à Breuvery sur Coole et Nuisement sur Coole.
Le 12 septembre, elle traverse Chalons en Champagne, Saint Etienne au Temple et Fontenelle ou le 19e régiment d'infanterie bivouaque le soir.
Le 13 septembre, le 19e R.I. passe par la ferme des Vacques et cantonne à la côte 165 au nord de Suippes.
Le 14 septembre, le régiment se porte à Sillery ou, avec la division Marocaine, il prend position près du fort de la Pompelle.
Le 21 septembre, se trouvant à Rilly, le 19ème régiment d'infanterie prends connaissance de l'ordre d'évacuation du 11ème C.A., dont il fait partie. Le 11ème C.A. est rattaché à la 2éme Armée du général de Castelnau. Le régiment rejoint Compiègne à marche forcée ou il est embarqué, le 22 septembre, en chemin de fer pour Amiens dans la Somme.

LA RETRAITE - 29 aout au 5 septembre 1914

Fin août, le 11ème corps d'armée, dont fait partie le 19ème régiment d'infanterie, est affecté à la 9ème armée du général FOCH. La 9ème armée comprends le 9ème corps, le 11ème corps, la 42ème division et les 52ème et 60ème division de réserve.

Le 29 août, le 19e R.I entame la retraite par Chemery, Vendresse et s'arrête le soir aux environs de Marquigny, Louvergny.
Le 30 août, Tourteron, Ecordal, Attigny.
Le 31 août, la retraite continue par Coulomme, Pauvres, Leffincourt ou le 19e RI reçoit ses premiers renforts.
Le 1er septembre, Machault, Saint Etienne à Arnes, Saint Pierre à Arnes, Saint Hilaire le petit.
Le 2 septembre, Moronvilliers, Prosnes.
Le 3 septembre, toujours vers le sud, Livry, Louvergny, cantonnement dans la région de Juvigny sur Marne, La Veuve, Les Grandes Loges.
Le 5 septembre, Vatry, puis bivouac dans les bois du camp de Mailly.
Ces sept jours de marches furent très pénibles. L'armée Allemande est sur leurs talons. Les soldats sont épuisés, mal nourris, la dysenterie fait des ravages.

Le 6 septembre, on communique aux troupes la proclamation du général JOFFRE :

Ordre à toutes les armées

  " Au moment où s'engage une bataille dont dépends le salut du pays, il importe de rappeler à tous que le moment n'est plus de regarder en arrière. Tous les efforts doivent être employés pour attaquer et refouler l'ennemi.
   Une troupe qui ne peut plus avancer devra coûte que coûte garder le terrain conquis et se faire tuer sur place plutôt que reculer."

C'est la bataille de la Marne qui va débuter.

LE TEMOIGNAGE DU SERGENT PENTHER

Charles Penther est sergent à la 11ème compagnie du 19e régiment d'infanterie. Voici son témoignage sur l'attaque Allemande du 8 septembre 1914.

" Ma compagnie était placée, si on regarde vers l'est, à 300 mètres environ de la station, à gauche, en une excavation caractérisé par un passage de caniveau sous la voie ferrée. Vers 4 heures du matin, quelques obus nous sortent brusquement de l'état de léthargie où nous avait plongés notre immense fatigue. Nous prenons rapidement position sur le talus de la voie ferrée d'où, bien qu'il fasse à peine jour, on découvre la plaine en avant de nous, entre Lenharrée et nous. Mais quoi ! C'est une cohue et la plaine grouille de troupes qu'il est impossible d'identifier. Des officiers près de moi commandent le feu : ils croient avoir reconnu les Allemands ; d'autres crient à la méprise et essaient de faire cesser le feu ; ils croient avoir reconnu des uniformes français. A la vérité les uns et les autres ont raison, mais les ordres contradictoires jettent le trouble parmi nous. Je suis d'ailleurs amplement renseigné, car j'ai entendu distinctement, tant les Boches déployés en tirailleurs sont déjà près de nous, les ordres en langue allemande que lançaient les officiers. Dans l'intervalle, le jour s'est levé. Et la situation, déjà critique, achève de se gâter tout à fait : vers 7 heures du matin, nous nous apercevons que des balles, en arrière de nous, au dessous de nous, font voler en éclats les pierres du remblai : des mitrailleuses Boches se sont insinuées à droite et à gauche à la faveur du désordre de la nuit, et nous canardent dans le dos. Plus de doute, l'ennemi a débordé les positions de Lenharrée. Au moment où nos officiers s'aperçoivent que nous sommes cernés, deux solutions se présentent et j'entends, entre eux, tout près de moi, leur discussion rapide pour l'adoption de telle ou telle ligne de conduite : la charge à la baïonnette pour nous dégager ou le repli vers les bois à travers 500 mètres de plaine. La charge est d'abord adoptée car nous mettons baïonnette au canon, et nous nous préparons à traverser la voie ferrée ; puis la deuxième solution l'emporte. Le 19e (et d'autres débris disparates de régiments qui composent la précaire défense de la voie ferrée) quitte sa position et se jette en plaine... Le Boche grimpe aussitôt sur le talus et, comme à la cible, tire à répétition sur nous. Un vrai massacre. Je ne sais comment j'y échappai, étant parti dans les tout derniers. Le fait est que j'en fus quitte pour une simple balle dans le poignet et, à la distance où je me trouvais des tireurs, j'aurais pu tomber plus mal. Les bois devant nous étaient bombardés, mitraillés. Il pleuvait des shrapnells et des balles de partout. Ce pauvre Lenharrée, que nous avions victorieusement défendu pendant trois jours, l'ennemi maintenant en était maître."

Source : Charles Le Goffic-La Marne en feu

 

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